Un grand merci aux éditions Sarbacane pour leur confiance et l'envoie de ce roman.
Samedi 14 novembre est un roman, fictif, relatant le lendemain des attentats qui ont touché la France en 2015. Comme les Français, j'ai, ce jour-là, été bouleversée et en découvrant la sortie de ce roman, je me suis dit qu'il m'apporterait sans doute un peu d'espoir. Malheureusement, malgré la beauté de cette œuvre et son très beau message, je suis ressortie mitigé de ma lecture. Nous suivons B., un jeune homme qui se trouvait au bar, avec son frère, le jour des attentats pour fêter son anniversaire. Lui, il s'en ait sorti indemne, mais ce n'est pas le cas de son frère. Sous le choc, il quitte l'hôpital le lendemain matin et déambule dans la rue jusqu'à croiser le regard d'un passager, qui n'est d'autre que l'un des tueurs. Malgré les risques et les dangers, il décide de suivre l’assassin jusqu’à sa planque. Un point que je ne pourrais pas retirer à ce roman, c'est les sentiments qu'il renvoie. Durant toute ma lecture, j'ai été traversé par des vagues d'émotions. J'ai pleuré, j'ai souri, parfois, et j'ai surtout eu peur. L'ambiance qui règne est oppressante, presque glaçante et donne un petit côté thriller au roman. Le scénario que propose l'auteur pour le lendemain des attentats est à la fois surprenant et inattendue. Peut-être même trop. B. n'est plus vraiment lui-même, il n'est plus réellement conscient de ce qu'il fait, de comment il agit. Il est passé en mode automatique et se laisse simplement guider par sa vengeance et ce puissant sentiment de haine. J'imagine que face à la douleur, face à un événement aussi marquant et choquant, chaque personne réagit de manière bien différente et distincte. Toutefois, plus l'histoire avançait, moins je la trouvais crédible. Pour moi, cet inversement de rôles, transformant la victime en bourreau et le bourreau en victime est allé bien au-delà de l'imaginable. La suite de l’œuvre, nous amène à nous faire comprendre que l'amour et plus fort que la haine. Qu'il existe toujours une petite part de lumière dans l'ombre. L'auteur nous rappelle également qu'il faut cesser les amalgames et apprendre à s'ouvrir aux autres, à se questionner. Ce roman n'est pas un message à la haine, mais bel et bien un message d'espoir. Mais encore une fois, cette romance n'a pas eu l'effet escompté sur moi. Malgré le fait que je la trouve touchante, j'ai trouvé sa construction bien trop rapide. Tout comme la fin, qui me semble trop simple et très peu approfondis. Je n'avais pas encore découvert le style d'écriture de Vincent Villeminot et même si je présume qu'il ne s'agit pas du genre qui le correspond le plus, j'ai vraiment aimé le lire. Une certaine poésie se dégage de sa plume, rendant l'histoire encore plus poignante. En conclusion, même si Samedi 14 novembre n'a pas su me combler par, à mes yeux, son manque de réalisme, il n'en reste pas moins un roman bouleversant et remplit d'espoir.
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Avril 2018
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